Le vendredi matin 9 octobre, nous sommes partis à pied jusqu’au bout du lac de Saint-Viaud.
Là, Amandine, une animatrice de l’association Estuarium, nous attendait pour nous faire rentrer dans le marais. Nous avons traversé un petit parking puis suivi un chemin jusqu’à une barrière. Nous sommes entrés dans la prairie de M. Raphaël Leduc, le papa d’Alexian et d’Isalie ; il utilise ce terrain pour ces vaches mais il les avait déplacées pour notre venue.
Heureusement que nous avions nos bottes car le sol était très humide.
Nous avons observé quelques animaux avant de commencer : un faucon Milan et un héron cendré.
Amandine nous a d’abord fait chercher quelques mots de vocabulaire : canal, étier, vanne, estuaire. Puis nous en avons appris de nouveaux quand elle a présenté l’estuaire et ses marais avec des cartes et des photos : la floculation, le marnage, saumâtre, les arbres têtards, les roselières,…
Ensuite, nous avons appris que ces marais avaient été donnés à des moines au 12ème siècle : ce sont eux qui ont commencé à les aménager pour qu’ils soient utilisables. Près de chez nous, les moines de l’abbaye de Buzay ont participé ces travaux ; à Rouans, il ne reste que la tour comme trace de leur abbaye.
Au 18ème siècle, de grands aménageurs nantais ont décidé d’agrandir les marais pour s’enrichir puis des syndicats se sont créés et ont permis d’avoir des éclusiers pour mieux gérer les niveaux d’eau des marais en toutes saisons.
De nos jours, l’Etat protège ces espaces dans lesquels on a dénombré 700 plantes et 250 espèces d’oiseaux.
Notre après-midi s’est terminé par un jeu de rôles sur les utilisateurs possibles du marais. Un groupe représentait la nature, un autre les chasseurs, un troisième les agriculteurs et un dernier les randonneurs. Amandine a déposé un plan vide des marais et chacun devait argumenter pour expliquer ce qu’il souhaitait dans son utilisation des marais. Amandine jouait le rôle du Maire pour donner la parole et poser les questions pour avoir plus de précisions. Cela n’a pas été facile pour que tout le monde arrive a un accord mais nous avons réussi.
Après discussion, le marais devait comporter :
- une zone naturelle protégée
- une zone de chasse
- des chemins de randonnées et un pont
- des haies
Cela a été possible en faisant des consensus, des compromis.
Ce fut une belle découverte d’un endroit près de chez nous que nous connaissions peu ou pas du tout.
